[Rp]Un retour

Famille Messages : 54 Date d'inscription : 30/01/2011

Le jeune homme se tenait au balcon au-dessus de l'entrée de la demeure. Son arc long était bandé et il le tenait fermement. Il surveillait au loin. Il scrutait l'horizon. Le soleil commençait à se lever, vers l'est, vers Chinon, vers les combats. Des combats qui avaient durés toute la nuit d'après les bruits. Lui n'y tenait plus à attendre ici à ne rien faire. Sebastian était devant la porte avec Lothard, tous les deux des épées à la main. Et Génie qui elle était dans la cuisine. Elle faisait chauffer de l'eau, dans les grandes bassines qu'ils avaient pu trouver. Bien sûr elle ne pourrait porter ces grandes bassines à l'étage, mais elle en avait de plus petites, qui malgré qu'elles soient en fonte, pourraient être utile pour monter l'eau. Car en haut, derrière lui, se trouvait aussi d'autres bassines, prêtes à accueillir de l'eau chaude. Tout était prêt à recevoir les royalistes s'ils arrivaient jusqu'ici.

Mais il n'espérait aucunement que ceux-ci arrivent. Lui, il avait juste envie de revoir ses sœurs et sa cousine. Celles-ci étaient parties combattre, et pour une fois, elles s'étaient toutes les 3 mises d'accord pour dire que Charles devait rester ici. Et pourquoi cela? Il n'en avait aucune idée! Pourquoi Agathe ne restait pas elle, elle était beaucoup plus jeune que lui! Et puis Baylina était la chef de famille. Tant de raison pour qu'elles restent à la maison, et que lui, partent au combat. Et pourtant, lui était bien là, avec les employés, pour défendre le plus précieux des biens de leur famille, leur demeure.

Il laissa échapper un soupir, il ne pouvait plus rester ici sans rien faire, et pourtant il savait que Génie, qui elle aussi avait reçue ses ordres, ne le laisserait pas partir. Elle était peut-être vieille, mais elle était têtue comme une bourrique! Et c'est qu'elle pouvait faire peur aussi avec sa cuillère en bois! Mais rester ici était un supplice. La vieille femme remonta à l'étage, avec une marmite en fonte vide. Elle avait un air fatigué. Elle aussi n'avait pas dormi cette nuit. Elle regarda alors je jeune homme avec espoir, et une nouvelle fois, il du secouer de la tête faisant signe que non. Il savait très bien qu'elle aussi attendait les 3 Ravelines qui étaient parties à la guerre.

Mais tout d'un coup, il entendit Lothard crié en bas:

M'sir Charles! M'sir Charles! T'sé l'ch'val d'vot' sœur! T'sé M'dame Baylina!

Le jeune homme regarda alors au loin. Une ombre, enfin pour lui, arrivait vers la demeure. Il avait confiance en l'employé, il avait en effet une vue très fine. Un sourire s'esquissa alors sur ses lèvres. Quoique sa sœur était seule. Mais il gardait espoir. Peut-être sa cousine et sa plus jeune sœur étaient-elles restées aidées au campement. De toute façon, il n'aurait pas de mauvaise pensée.

Charles tourna alors des talons et descendit le grand escalier quatre à quatre, pour arriver à bout de souffle devant la lourde porte en chêne. Il tira alors celle-ci et sortit. Sebastian n'avait pas bougé, mais Lothard avait descendu les quelques marches du perron. Il reconnaissait maintenant sa sœur, enfin la tenue dans laquelle elle était. Mais il remarqua, qu'une large bande blanche était placée sur son bras! Que lui était-il arrivé. Il sauta alors du perron et courut vers sa sœur, qui n'était pourtant pas encore arrivée au portail de la demeure.

Famille Messages : 115 Date d'inscription : 30/01/2011

Rentrer... On lui avait dit de rentrer se reposer une journée...

Elle détestait cela, pour une égratignure, un bobo de rien du tout... Voilà la Raveline qui quitte le campement de l'armée qu'elle avait intégré quelques jours auparavant. Elle avait combattu cette nuit, aux côtés d'amis, de connaissances ou d'alliés, elle avait frapper, esquiver, repousser, encore et encore les tourangeaux, ceux que l'on appelait en ce moment les ennemis, plus qu'un autre jour auparavant... Une incursion en nostre Duché était tout bonnement inaceptable, pour Baylina et surement tous les autres hommes et femmes qui le faisaient savoir, prennant les armes.
Elle avait pesté, rochigné en fort intérieur a prendre le chemin de la maison familiale. Ele n'était guère disposée toute fois à ce que cela s'arrête là, non pas par pur désir de guerroyer ou de crier vengeance à l'intrusion d'une arme ennemi en sa chair... Mais bien un devoir de défendre son Duché, de défendre ses habitants et leur façon de vivre, tout comme leurs façon de penser et leurs alliés...

Quoi qu'il en soit, avant de rentrer, elle s'arrêta dans une des tavernes de la ville, bu une biere fraiche et reconfortante, elle prit le temps de l'apprécier ecoutant les soldats, voyageurs, gens du peuples présents parler des évènements de la nuit... Le temps d'une pause et d'un soin prodigué par sa grasce Kilia, par l'application d'un cataplasme sur une plaie qui ne demanderait qu'a s'infecter... Elle avait prit la route.

Le long du trajet elle se remérorait des moments de la bataille, les sons de épées qui s'entrechoquent, le cri des hommes ou femmes bléssés, l'obscurité ambiante d'une lune rouge, immense, à peine écornéé qui montait dans les profondeurs... Elle revoyait par bribes les estocs, les adversaires, les flêches scindrent de temps à autre les airs... Sur son cheval, elle avançait les yeux pourfandant l'horizon, d'une vision floue pleine de souvenirs...

Au loin les grilles de la demeure des Raveline, son frére Charles ainsi que les personnes attachées à la maison s'y trouvait surement, dans l'attente...
Elle reprit ses esprits et donna un coup de talon dans les flancs de l'animal afin qu'il presse le pas. La grille se rapproche et à travers celle-ci, Bay entrevoit son frère venir en sa direction...
Descendant de cheval, après avoir lancé un dernier regard derrière elle, elle ouvre les grilles, les franchit puis les refermes et arrive auprés de son frère a mi chemin de la maison...
Avant même qu'il ne parle, Bay lève son bras, paume face à lui et lui lance:

Ne va pas te faire du mauvais sang mon cher frère!...
Je n'ai rien de grave, je vais bien d'accord...
Je te prie de ne pas t'apitoyer sur cette ridicule blessure.

Lothard qui suivait de peu Charles prit la longe du cheval des mains de Baylina et s'enhardi à s'occuper de la bête et du barda dont il était chargé...

T'sont bien ravie d'vous voir rrrentrer d'uun bout M'dame. J'm'en va m'occuper de la bête et d'vos aaaffaires...
... Bien ravie d'vous voir rentrer... Répéta t'il en s'éloignant.

Baylina lui envoya un sourire chaleureux et plein de tendresse... Se retournant vers son frère, lui passant un bras sur les épaules elle lui fit embrayer le pas vers la demeure...

Allez viens donc, je rêve d'un bon repas chaud et d'un bain, comment allez vous tous ici? Alinéa et Agathe sont-elles présentes?...

Famille Messages : 54 Date d'inscription : 30/01/2011

Essoufflé lorsqu'il atteint sa sœur, il n’eut le temps de dire un mot. Sa sœur avait déjà parlé, l'intiment gentiment de se taire. Enfin bon, il devait se taire quand même. De toute façon il ne faisait qu'obéir ces derniers temps. Il n'avait jamais rien à dire. C'était comme ça et pis c'est tout! Baylina et Alinéa qui le prenait de haut des fois tandis qu'Agathe en pleine crise d'adolescence voulait faire comme sa cousine... Ah c'était vraiment la misère. Il allait falloir qu'il reprenne un peu d'autorité didiou! C'est pas possible ça...

Mais ce n'était pas le moment de penser à ça, et encore moins à mettre ses idées en application. Malgré ce que sa sœur avait dit, il n'avait d'yeux que pour la blessure de sa sœur. Qui sait avec quoi elle avait été blessé?! Il paraissait que là-bas, en Touraine, ils utilisaient leurs épées pour tout! Il n'utiliseraient jamais de haches ou même de coutelas! Il avait entendu une histoire en taverne, quand il était jeune, qu'un de ces Tourangeaux avait fait un trou dans le ventre de sa femme pour aider à ce qu'elle accouche. Bon ça arrivait des fois à des médicastres de le faire, mais ce bonhomme là, ou plutôt ce monstre, avait utilisé l'épée qu'il avait à sa ceinture! Bon c'est vrai qu'il n'y croyait pas vraiment, comme à d'autres histoires, mais bon, est-ce qu'ils prenaient soin de leurs épées, qu'ils les nettoyaient après chaque combat? Ça c'était pas du tout sûr... Il finit donc par demander à sa sœur:

Bon ben tu vas aller prendre un bain, on a de l'eau chaude, ce n'est pas ce qui manque en ce moment... Ah et puis en passant tu me montreras ce cataplasme. De toute façon faudra le refaire si tu veux prendre un bain.

Tiens voilà l'excuse était parfaitement trouvée, sa sœur serait obligée de l'écouté pour cette fois au moins. Il l'a prit donc par le bras, le bon hein pas le blessé, et l'emmena vers la demeure. Elle ne chercha pas à ralentir. Avec un peu de chance elle le laisserait faire. Est-ce que cette bataille l'avait tant secouée? Ah mais non elle attendait une réponse de sa part! Quel idiot il pouvait faire des fois! Elle voulait des nouvelles d'Agathe et d'Alinéa. C'est donc lorsqu'il passèrent devant Sebastian qui tenait toujours la porte avec froideur qu'il répondit à sa sœur:

Et bien ma foy, j'espèrais que tu aurais pu me donner des nouvelles d'elles, elles n'étaient pas avec toi? Peut-être étaient-elles restées au camp lors de la bataille?

Il avait cette supposition pour rassurer sa sœur, mais aussi se rassurer lui-même. Il se posait des questions sur ce qu'elles avaient fait. Mais il n'en dit pas plus et demanda plutôt à Sebastian:

Montez une bassine et amenez de l'eau chaude, des cataplasmes et les simples séchez. Tout cela dans la chambre à ma sœur. Merci.

Et il eu alors la même réponse que d'habitude, et un sourire qui aurait pu fait peur s'il ne connaissait pas si bien le majordome:

Yes my Lord.

Mais Charles ne dit rien cette fois-ci, quoi-qu'il grinça des dents. Ça l'énervait tout simplement qu'il dise ça! Tout ça depuis qu'il lui avait appris quelques mots d'anglois!Tout ça parce qu'il avait dit en rougissant qu'il ne savait pas comment on disait mon seigneur ou messire un truc dans le genre. Et depuis il disait ça... Lui qui était en train d'apprendre le breton avec un accent pitoyable, il n'était pas prêt de lui dire un mot dans cette langue! Ça il pourrait en être sûr.

Il emmena donc sa sœur à l'étage, mais au cours de la montée des escaliers, il se posa la question sur ce que sa sœur voudrait, car il venait juste de voir passer Génie prêt de la cuisine. Il demanda donc à sa sœur:

Tu veux manger ou boire quelque chose avant tes ablutions ou pas?

Famille Messages : 115 Date d'inscription : 30/01/2011

Le long du chemin Bay était ailleurs, présente mais son esprit semblait toujours tourné vers d'autres préocupations. Ils montèrent le perron et passérent le seuil de la porte.
Là, Baylina reconnut Sebastian, le serviteur de Charles, que faisait-il ici? Il était attaché pourtant à l'appartement de Charles à Orléans, elle ne comprennait pas... Mais alors que toujours tirée par le bras par son frère, elle ne put s'empecher de relever un sourcil entendant l'anglois parlé du serviteur... Mais qu'est ce qu'il avait c'lui là? Pis c'était qui au fond?...
Des questions que Bay se posait alors qu'en fond sonore elle entendait encore parler son frère, montant les escallier, elle tournait la tête en direction du fameux Sebastian, les sourcils froncés et le nez plissé.
Bay fut sortit de ses pensées par une question posé par son frère qui la regardait. Avait-il remarquer qu'elle ne l'avait pas écouté, avait-elle eu une mine ahurie qui l'aurait trahie?...

Euum nan, nan pas tout de suite, je vais d'abord prendre mon bain d'accord?!... Cela laissera le temps à Génie de préparer quelque chose.
Tu m'accompagnes hein j'vais pas manger seule et puis ça te fera pas de mal, tu es malade dis moi? tu as l'air tout...tout....hmmm...

Baylina faisait une moue des plus dubitative, elle dévisageait son frère avec insistance et soudain s'empara de sa tête afin de lui frotter energiquement ses phallanges dans sa chevelure blonde... Il avait horreur de cela elle le savait, déjà petit elle le torturait ainsi bloquant sa ptite tête sous son bras... Des éclats de rire sonores parcoururent alors la maison, Baylina éxultait... Ils avaient beau être tout deux entrer dans l'âge adulte, eut des postes à responsabilité, ils n'en restait pas moins frères et soueurs...

Lachant Charles une bonne fois, Baylina dégagea de son visage des mèches de cheveux qui étaient venus s'y perdre et reprit son sérieux, elle lui dit quelque peu essouflée, un grand sourire affiché:

Bien tu vas dire a ton Sebastian qu'il quitte ma chambrée s'il te plait, il compte en sortir un jour? En effet durant leur bagarre, elle l'avait vu ramenner la bassine et des sceaux d'eau chaude, encore fumante...

MMMAAA-RROIIIIEEE ... ... MAROIIIIIE Raah l'est où ste godiche encore?... ... ... Ah te voila toi! Allez viens donc par ici j'ai un bain à prendre!...
Maroie, la dernière servante arivée en la demeure, d'une bouille ronde et d'une futilité sans nom se présenta à eux, d'une révérence les salua, et entra sans attendre dans la chambre de Bay afin de tout préparer. Bay lui emboita le pas, se retournant puis marchant en arière afin de voir son frère:

Je te ferais savoir quand je serais visible et propre mon cher frère, tu pourras dès lors soigner cette entaille!...

Grand sourire et Bay ferme la porte...