[RP-0-] Chroniques de la famille De Raveline & Co.

[Dans les escaliers, remontant au rez de chaussée...]

Charles et Baylina avait fait un tour succint des sous-sol et remontait donc au rez de chaussée. Bay regardait son frère qui bien que rentré ne semblait pas tout à fait là. De toute façon il avait toujours eu tendance à ne pas écouter sa soeur ce qui la mettait toujours au final hors d'elle, enfin elle finissait surtout toujours par se dire que son manque d'interet à converser était dû à son jeune age...
Quoi qu'il en soit, elle répondit à sa question alors qu'ils entamaient la remontée dans ces escaliers éclairés de petites torches accrochées aux murs...

J'espère quand même que t'a pas porté des tonneaux?
Moi?... tu veux rire, bien sur que non, je ne suis pas un mulet voyons! Lothard et grell s'en sont occupés avec surement l'aide de ton Sebastian, je ne sais je faisais ma part du labeur ailleurs dans la demeure...

Alors que leur ascension touchait à sa fin, ils entendirent soudain, un bruit métalique et saccadé, accompagné de cris stridents pour terminer par un enorme BOUM bien sonore... Le sang de Bay ne fit qu'un tour, son coeur se mit à palpiter, elle avait reconnu la voix de sa paupiette comme elle la surnommait... Montant deux à deux les dernières marches, elle ouvrit la petite porte discrète, sortant avec hâte, elle regardait à gauche, à droite, rien, elle tournait de toute façon sa tete bien trop vite pour voir quelque chose, la peur qui l'étraignait déformait son front de plis d'angoisse. Pourtant elle entendit rire et là se dirigea vers le bruit. Arrivant dans le halle d'entrée quel spectacle!...
A droite, contre la porte d'entrée Cira sur un plateau, à gauche au pied des escaliers Sebastian allongé et gémissant comme assomé...

Bay courut donc vers Cira, s'accroupie à sa hauteur et la releva...
Bien qu'elle semble aller très bien, un sourire sur son visage elle lui demanda:
Que s'est-il passé? Tu t'es fait mal? Sebastian t'a embeté? Quoi?...
Mais alors qu'elle la noyait sous un flot de question, son regard se posa sur le plateau. Horreur... Les yeux de Bay grandirent et s'arrondir à vue d'oeil, attrapant le palteau dans une main, elle contempla les dégats. Ce plateau était un bien précieux pour Bay et les Raveline, c'était presque un bijou d'orfevrerie et de plus un des préférés de feue leur mère... Et là, et bien là, il était juste dans un état pas possible... Gondolé, fortement érraflé et rayé, Baylina a qui la machoire s'était décroché se releva juste mortifiée... Elle ne dit plus rien et n'écoutait même, plus rien du tout, son regard sur l'objet tenu entre ses mains, il ne lui fallut pas bien longtemps pour comprendre ce qui s'était passé, elle tourna la tête vers Sebastian, les escaliers, toutes les connexions étaient faites...
Ses yeux s'humidifièrent alors qu'elle regardait le plateau mais aussi immaginait ce qui aurait pu arriver à la petite...
Alos qu'elle sentait bien que ses oreilles devenait brulante de colère, elle reposa son attention sur Cira.

Cira, qu'as tu fait? Je ne suis vraiment pas contente du tout... Ou as tu trouvé ceci? Qui t'a dit que tu pouvais faire cela?Tu aurais pu te blesser gravement et regarde ce que tu as fait à Sebastian!... Ou est Senna? Tu étais censé rester avec elle et Olivia...
Rouuuuh jeune fille vous etes punie!!!... Attrapant son poignet, elle la "trainait" derriere elle, remontèrent les escaliers afin d'arriver au premier étage et allèrent directement vers les appartements de Senna et Saga.

Moi je te le dis tu vas rester assise calmement dans un coin pendant qu'Olivia joue avec sa maman...

Poussière domestique et poussière des chemins

Les voila arrivés, Epinal, la Lorraine, le SRING, les quiches, la mirabelle... et les chevaliers Teutoniques ? Il aurait bien le temps de découvrir tout cela, pour l'heure il fallait décharger le convoi. Et les chariots étaient bien garnis de meubles, de caisses, d'outils et d'ustensiles divers et variés.

Il aida donc les domestiques à décharger avec délicatesses les meubles fragiles, qu'ils plaçaient ensuite dans la demeure sous la direction attentive de Dame Baylina. Il porta les diverses boîtes dans les salles où elles seraient vidées de leur contenu. Enfin, complètement dépassé lors de la phase de décoration, il abandonna, après une brève annonce et un baiser à Senna , la demeure au profit de l'écurie.

Il passa de box en box, prenant le temps de vérifier les membres et la ferrure de chacun des chevaux. Ils avaient fait des lieux, courageusement et sans jamais rechigner, sur des routes parfois détrempées dont la succion tentait obstinément d'arracher leurs fers. De plus, il ne pourrait y avoir de forge active en ces lieux avant quelques jours, le temps d'organiser l'espace et d'allumer les fourneaux. Il était donc d'autant plus important de ménager un cheval dont le fer se balancerait à chaque pas. L'inspection méticuleuse terminée, Saga caressa chaque bête en la félicitant, ce qui ne leur fait jamais de mal.

Vint ensuite le temps des récompenses. Il amena à chaque animal une pomme, et s'assura au passage qu'il ne manquerait ni de foin, ni d'eau. Après un coup d'oeil dehors lui signalant que la poussière et les ordres volaient toujours côté maison, il convint de préparer une surprise à sa compagne. Armé d'une brosse et de quelques liens de cuir, il commença alors à dépoussiérer le poil de la jument de Senna. Il avait dans l'idée de la faire toute belle, queue et crinière nattées pour aller parader en ville

Ma puce ...... je te laisse quelques instants, Cira n'est plus la et je ne voudrais pas qu'il lui arrive quelques choses, Baylina l'avait mise sous ma responsabilité.

Si on voulait l'embrouiller avec des phrases qu'elle ne comprenait pas, c'était gagné. Elle avait déniché dans un coin une boule en bois avec laquelle elle s'amusait. A quatre pattes à courir après cette boule qui se sauvait sous les lits, c'était marrant. Les lames du parquet lui abimaient les genoux, mais elle continuait à jouer quand même. Depuis qu'elle s'était sauvée, lâchant Senna et son père en pleine rue, pour aller dans une taverne toute seule, elle ne s'aventurait plus vraiment dans des endroits qu'elle connaissait pas.

Il fallait dire qu'elle avait eu la peur de sa vie. Quand elle avait voulu descendre, le drame était arrivé. Impossible avec ses petites jambes de redescendre du haut tabouret. Alors elle avait poussé un HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii tellement aigu que tous les grands s'étaient bouchés les oreilles et que son père était entré affolé.

Ensuite, une fois Caline récupérée, une fois descendue de son perchoir et dans les bras paternels le chagrin passé, elle en avait tiré deux conclusions.

- Les tabourets étaient trop hauts et Caline était incapable de grimper sur un tabouret.

Depuis elle restait dans l'ombre d'un grand, tandis qu'elle jetait la boule à travers la pièce, elle l'aperçut disparaitre sous une lourde armoire. Ni une ni deux, elle se glissa dessous, enfin tenta et le corps à moitié passé sous l'armoire elle tâtonna du bout du bras, éternuant à mesure que la poussière lui chatouillait les narines.

Seulement voilà s'enfiler sous une armoire c'est assez simple, mais en ressortir... Elle n'y arrivait pas, les bras d'un monstre surement la retenait prisonnière, elle en avait vu un caché tout au fond, là où c'était tout noir, derrière la poussière. Une fois le fait constaté la peur s'installa et elle paniqua.

- HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Elle poussa le cri perçant qui déchire les tympans, sentant que quelque chose l'empêchait de repartir. Sa robe était prise dans une moulure du socle du meuble et la retenait prisonnière, elle commença à paniquer et hurla, hurla...

Le jeune homme avait été abandonné par sa sœur à cause de la spectaculaire chut de Cira. Cette gamine avait mis en mauvais état son serviteur qui en conséquence, serait plusieurs jours payés sans travaillé beaucoup! A croire que Cira s'était mise dans l'idée de mettre des bâtons dans les pattes de ses serviteurs, comme le faisait Baylina d'ailleurs...

Il soupira et se dirigea vers Sebastian, qu'il aida à relever, si si il l'a aidé! Quand le serviteur fut remis debout, ils montèrent tous les deux les escaliers, se dirigeant vers l'aile sud où se trouvait ses appartements. Il ouvrit la porte de son antichambre, mais avant de la fermé, un cri se fit entendre dans la maison. Et la maison accentuait se cri comme il n'aurait pas du être permis. On se croirait dans un espace immense, ou non, peut-être très clos aussi. En tout cas il y avait un superbe écho. Ni une ni deux, le jeune homme le testa alors:

Géniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie!!!!!!!!!!!! Les simple!!!!!!

Et en effet l'écho se fit entendre. Sourire au lèvre, il allait refermer la porte quand il s'aperçut que toutes ses affaires n'était pas dans la pièce. Il lui manquait son bureau et sa bibliothèque. Des meubles d'un chêne très solide, et pas des plus légers. Mais il voulait absolument les avoir dans son antichambre. Il n'avait pas envie de devoir descendre en pleine nuit dans un bureau froid s'il voulait écrire. Non non il fallait que ces deux meubles soient dans l'antichambre. Et de toute façon, il y avait la place nécessaire dans la pièce. Il rouvrit alors la porte et cria une nouvelle fois:

Grelllllllllll!!!!! Je veux mon bureau et ma bibliothèque ici!!!! Et dépêche-toi!!!

Et cette fois-ci il avait terminé d'appeler, il se permit donc de claquer la porte, en attendant que les affaires demandées arrivent...

Un cri effrayant qui venait des murs, longeait les couloirs en écho. Elle sursauta, se cogna la tête dans le socle du meuble, s'énerva et poussa de toutes ses forces pour sortir la moitié de son corps qui était sous l'armoire. Un crack plus tard, elle était libre, debout. Libre mais terrorisée.

Elle vacillait entre pleurer ou s'enfuir.

Trop déroutée par une mère qui l'avait entrainé sur les routes, ne lui donnant aucun repère, ancrant en elle une peur de l'inconnu, Oliviah semblait sur le point de s'évanouir. Elle avait pourtant dit à son père qu'elle avait peur quand il lui avait demandé si Epinal lui plaisait. Mais il n'avait pas compris et elle n'avait pas su lui expliquer, ce qu'elle voulait elle, s'était retourné dans son ancienne maison, là où elle avait grandi.

Un morceau de manche de robe en moins, les pupilles un peu dilatée, elle avait la bouche grande ouverte, mais aucun cri n'y sortait. Ses deux mains le long du corps, les doigts en éventail, elle regardait Senna avec des yeux vides.

Un autre cri, un claquement de porte, des mots qu'elle ne comprenait pas, finit par la sortir un peu de son mutisme mais quand elle parla, elle utilisa les mots de sa prime enfance.

- A peuh Livia, A peuh...

Et soudain ses yeux s'inondèrent de larmes, pas des larmes de passage non, des larmes de détresse, grosses, rondes qui roulaient sur ses joues.

- Veux rentrer à la maison Livia

Parce que là franchement, les grands quand ils déménageaient sans crier gare pour l'emmener dans une maison où les murs semblaient parler, elle ne supportait plus...

Après avoir vérifié que l'agitation avait cessé, Saga abandonna sa besogne. Il revenait donc de l'écurie, lorsque soudain les hurlements de Charles résonnèrent dans la demeure. Il soupira, se disant que décidément, les manières de la noblesse ne lui plairait jamais. Il allait atteindre la première marche de l'escalier quand un autre son parvint à ses oreilles. Des pleures, des pleures qu'il connait... Oliviah !!!

Ni une, ni deux, ses jambes s'activent et en quelques secondes il est à l'étage et entre en trombe dans la chambre de sa fille. Là, il la découvre en larme dans les bras de Senna. Un regard, un hochement de tête, et Oliviah change de bras. Un bisou sur la joue, un bercement régulier, et la voix du papa s'allume pour rassurer Oliviah.

Je suis là ma chérie. N'aiespas peur, je suis là.
Je reste avec toi.
Ce n'est rien.
Ma puce, s'il te plait, arrête de pleurer, c'est fini, je suis là.

Bras qui l'enserrent, la rassurant peu à peu. Voilà que le mystérieux monstre s'appelait : Charles ! Et Charles elle le connaissait un peu. Un peu seulement, mais à présent il lui faisait vraiment peur.

Le chagrin passa, quelques hoquets encore et les yeux se séchèrent. Des bras de papa, elle retourna vers ceux de Senna qu'elle avait décidé d'appeler maman à présent. Même si là encore la crainte de voir disparaitre sa nouvelle maman, comme avait disparu sa mère.

Son père disait que non, mais de nature Oliviah était peureuse. Puis ramassant Caline, elle fut prise d'une passion.

- Papa quand je sera grande je sera gatonière, je ferai des gateaux. Hein Maman? On fait un gâteau?

Inventer des mots qui rassurent, se prendre pour une grande pâtissière voilà ce qui lui ferait oublier son chagrin et elle tira sur la main de Senna pour l'emmener vers la cuisine.

- Moi je fera un gâteau pour le prince, tu sais que j'ai vu un prince? Natine l'as dit que c'était un vrai prince il s'appelle heu...

Intense réflexion puis visage qui s'illumine :

- Edouard! Même que je lui ai fait un bisou !

Rires et chagrin oublié...

Saga calina Oliviah quelques moments. Lui expliquant que le monstre, c'était Charles qui criait. Il faisait beaucoup de bruit, mais ne mordait pas.
Quelques instants après, elle fut calmée, et demanda à aller dans les bras de "maman". Saga ne comprit d'abord pas, habitué qu'il était à l'entendre dire "Senna". Puis il sourit, la transférant dans les bras de maman.

Il écouta Oliviah, exposer son projet de devenir gatonière, en souriant. Mais le sourire se crispa légèrement quand il entendit l'histoire du bisou à Edouard, prince charmant. Non pas qu'il était contre que sa fille trouve un petit amoureux, ce qui devait être normal, vu qu'elle était la plus jolie du monde, et tout. Mais voyez vous, cet Edouard, il ne le connaissait ni d'Eve ni d'Adam, et il trouvait Olivia encore bien jeune pour donner un bisou à un inconnu. Surtout un inconnu inconnu de lui... Bref, cet Edouard n'allait pas tarder à entendre parler de Saga. Ce d'une manière tout à fait fortuite, bien sûr.

Bay était donc entrée en hâte avec senna derrière Cira et elles eurent aperçut un spectacle a la fois drole et stressant...

Drôle, car Bay se souvenait d'avoir vu Cira dans la meme position dans un couloir de leur demeure mais elle afin de récupérer son petit lapin qui s'était recroquevillé sous une grande armoire... Cira n'avait pas poussé de cris juste quelques eternuements dû à la poussière qu'on avait oubliée ou pousseée sous le meuble... On voit le genre de certains serviteurs enfin passons...
Mais bien sûr stressant, car les aigües que peuvent atteindre certains enfants étaient juste bons à vous clouer sur place, de douleur auditive... Quoi qu'il en soit Senna puis Saga avait eu vite fait de la rassurer et de la calmer.
Pourtant Bay elle n'y arrivait pas!

Bay se mordait avec fermeté l'interieur de la joue. Voir Cira prendre place comme au spectacle avec un petit sourire ma foy en fin de compte un peu mesquin ou moqueur, puis surtout ses rires, mais quels rires!
Baylina n'avait jamais su se contenir face à des rires enfantins francs, ses rires éclatants et pleins de joie, que les adultes eux n'avaient plus en grandissant. Ils les faisaient pour sur à son tour éclater de rire, mais là nan...
D'autant plus que tout cela était la faute de son petit frère, qui ne perdait pas ses habitudes de crier comme s'il était seul au monde dans cette maison...
Rahhh elle n'aimait pas cela non plus et puis comment pouvait-il faire autant porter sa voix à travers les étages et les grands espaces de cette demeure? Ênfin Bay à se moment en aurait bien fait un castra... Pourquoi tant de coffre si ce n'est pour chanter, enfin... Idée à méditer!...
Bref, nan il ne fallait pas qu'elle soit vu en train de rire , bien qu'elle ne soit pas en train de se moquer d'Olivia mais juste embarquée dans celui de Cira... Ah nan Bay ne voulait froisser personne, elle s'enquérit donc à aller vers Cira afin de lui proposer d'aller jouer dans sa chambre, histoire qu'elles se calment...
Elle sourcilla à l'évocation du nom "Edouard" était-ce le même homme avec qui elle s'était liée d'amitié et qui ne donnait plus de nouvelles... Bref!

Est-il nécessaire de dire que Bay aura vite fait de laisser éclater son fou rire juste après être sortie de l'antichambre, une fois dans le couloir?...